Écrit par Delia Oltean –
Le 4 août 1701 marque la date d’une entente entre les Autochtones et les Français nommée «la Grande Paix de Montréal». L’entente établie par les délégués des nations autochtones et Louis-Hector de Callière a signifié la fin de la guerre pour les Autochtones. Les Français, quant à eux, ont eu la responsabilité de régler les conflits entre les différentes nations.
C’est dans ce contexte qu’en 1739, lorsque Jean Hurtubise a l’idée de se faire construire une maison — la fameuse maison dans laquelle six générations d’Hurtubise vont voir le jour — il fait appel à un maçon du nom de Jean Bertrand. Ensemble, les deux hommes établissent un contrat dans lequel apparaît un élément architectural un peu inusité et différent dont l’usage précis nous échappe encore de nos jours…
Aujourd’hui, cachés par la galerie à l’avant de la maison, deux petites ouvertures existent pourtant encore dans la maçonnerie du sous-sol et il est même possible de les voir de l’intérieur de la maison par une visite de l’étage le plus profond. La taille réduite de ces ouvertures en a rendu perplexe plus d’un et a laissé place à toutes sortes de spéculations qui ont même créé une petite légende. En effet, plusieurs ont cru que ces deux trous avaient la fonction de meurtrières afin de permettre aux habitants de se défendre malgré que la «la Grande Paix de Montréal» fut signée en 1701! En fait, le nombre réduit de ces ouvertures ainsi que leur taille semble plutôt indiquer que la réelle fonction de cet élément architectural était de permettre la ventilation de l’espace au sous-sol (Stewart et Robichaud, 2001, p.44).
Un artéfact intéressant se situe le long du Grand chemin de la Haute-Folie (aujourd’hui le chemin Côte Saint-Antoine): une borne milliaire. Ces grandes pierres gravées servaient à indiquer les distances (les milles). On peut les considérer comme les ancêtres de nos panneaux de signalisation modernes! Cet artéfact est l’un des deux derniers sur l’Île de Montréal en plus d’être également le seul à être encore visible. Cet artéfact est situé à l’est du Parc King George. Pouvez-vous le trouver?
Références :
- Stewart, A. et Robichaud, L. (mai 2001). Étude patrimoniale de la maison des Hurtubise. Institut d’histoire de l’Amérique française.
- Pointe-à-Callière. (s.d.). La Grande Paix de Montréal. Musée Pointe-à-Callière. https://pacmusee.qc.ca/fr/histoires-de-montreal/article/la-grande-paix-de-montreal/