Catégorie : Nouvelles

Une vie riche et longue: qui était Suzanne Hurtubise?

08 Août 24
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Comment était la vie d’une jeune fille au début du XXe siècle ?  

Suzanne Hurtubise, parfois surnommé Suzette dans nos archives, était la fille de Flavien Hurtubise et Alice Rodier. Flavien étant le seul frère Hurtubise de sa génération à avoir des enfants, ses filles, Suzanne et Claire, étaient de fait les seules nièces de Dr Leopold.  

Suzanne apparaît dans plusieurs photos prises par Dr Leopold, affiché dans la Maison Hurtubise pendant les visites guidées. Elle a peut-être habité dans la Maison Hurtubise avec ses parents et sa sœur pour un temps ou bien elle a souvent visité la maison pendant les vacances d’été. Pendant longtemps, nous ne savions seulement que la petite fille dans ces photos était nommée Suzanne.  L’hypothèse était qu’elle était une nièce de Léopold, mais nous n’étions pas en mesure de confirmer ce fait. Cependant, un visiteur nous a informé qu’il existait des photos de Suzanne dans une salle qui existe encore dans l’école Villa Maria, ce qui nous as permis d’approfondir nos recherches.  

Collection de la Maison Hurtubise, « FLV avec Suzette à cheval. »
Collection de la Maison Hurtubise, « Suzanne au salon. »
Collections de la Maison Hurtubise, « Groupe au Couvent 1ere communion de Suzette. »
Archives de la Congrégation de Notre-Dame, les Annales de Villa Maria. Nous pouvons voir le nom de Suzanne Hurtubise dans la colonne de « Mlles » qui font leur communion. Ceci apparaît dans les annales en date d’avril 1907.

Le fait que Suzanne ait fréquenté l’école Villa Maria nous donne un indice sur son éducation. Nous avons trouvé des factures datent de 1906 à 1913 et ceci nous aide à comprendre l’éducation qu’elle a reçue. Il avait des pensionnaires et des étudiants de jour au niveau primaire, mais toutes les élèves du secondaire devaient être pensionnaires. Au début du XXe siècle, Villa Maria avait entre 170 et 200 élèves. Parmi ce nombre, plusieurs enfants venaient des États-Unis et y restaient sauf pour les vacances de noël et d’été.

Archives de la Congrégation de Notre-Dame, fichier 326.000.056. Nous pouvons constater que sur la 3e ligne, en rang de 37, il est écrit: S. Hurtubise, Flavien, 563 Côte St. Antoine, Montréal.
Archives de la Congrégation de Notre-Dame, fichier 326.000.057. Nous pouvons constater qu’il s’agit d’une facture pour « Mlles. Suzanne et Claire Hurtubise. »

On peut émettre l’hypothése qu’une école catholique privée pour filles se serait concentrée uniquement sur les études religieuses et sur l’apprentissage “féminin” comme la couture et l’art. La religion jouait effectivement un grand rôle dans l’école — les étudiantes assistaient chaque année aux fêtes religieuses de l’Église, par exemple — mais il y avait aussi toute une série d’autres activités enseignées : Ils étudiaient des matières telles que l’astronomie, l’histoire et la littérature. Des professeurs de l’Université Loyola et de Laval étaient aussi invités pour enrichir les cours des filles. Elles faisaient aussi parfois des sorties — une fois, les étudiants sont invités à Loyola pour assister à des tests de radiographies. Il y avait également du temps pour des activités théâtrales parascolaires. Par exemple, les étudiantes mettaient en scène des pièces de Shakespeare. Après avoir quitté Villa Maria, les jeunes filles avaient probablement l’une des éducations les plus complètes disponibles à l’époque à Montréal.1 

Archives de la Congrégation de Notre-Dame, un programme pour une « séance historique. »
Archives de la Congrégation de Notre-Dame, une lettre qui démontre que l’école Villa Maria avait dans sa possession une collection de roches et de minéraux qui servaient à l’apprentissage.

Même après cette découverte, nous n’avions aucune trace de Suzanne après ses études hormis les quelques lettres qui lui sont adressées dans nos archives. Nous ne savions même pas avec certitude si les lettres que nous avons trouvées étaient pour la même Suzanne. Grâce à des recherches plus approfondies dans les archives des journaux, nous avons pu retrouver son avis de mariage. En 1920, elle épouse un Anglais de Londres, C. Vivian Pullen. Son mariage nous permet surtout de comprendre que les Hurtubise, malgré qu’ils étaient d’origine française, se trouvaient dans les mêmes cercles sociaux que les Anglophones.  

L’avis de mariage entre Suzanne Hurtubise et C. Vivian Pullen. Il apparaît dans « La Patrie, » le 11 juin 1920.

Suzanne a certainement beaucoup voyagé. Elle aurait visité l’Europe avec son mari et plus tard avec sa sœur pendant de longues périodes. Nous savons également qu’elle aurait visité ou vécu à New York grâce à des lettres adressées à “Mme Pullen” à New York. 

Il semblerait que Suzanne Hurtubise et son époux C. Vivian Pullen ont jamais eu d’enfants. Nous n’avons pas pu trouver le prénom de ce dernier ni les traces de sa vie à Montréal, mais nous avons trouvé l’avis de décès de Suzanne. Elle est décédée à Montréal en 1984. Elle avait quatre-vingt-huit ans, plaçant sa date de naissance en 1896. Elle aurait vu l’urbanisation de Westmount de ses propres yeux, elle aurait gagné le droit du vote fédéral avec toutes les femmes du Canada en 1919 pendant la première guerre mondiale, et elle aurait eu le droit provincial du vote au Québec en 1940 pendant la deuxième guerre mondiale. Elle aurait vécu l’Expo 67 et aurait vu les Olympiques de Montréal en ‘76. En 1984, elle laisse dans le deuil deux nièces, filles de Claire, et deux cousines du côté maternel de la famille.  

L’avis de décès de Suzanne Hurtubise (Pullen). Retrouvé dans le Gazette de Montréal, 13 Octobre, 1984.

Suzanne a été inhumée au cimetière Notre-Dame-des-Neiges après une vie riche et longue. C’est au travers des photos de Dr. Leopold exposées à la Maison Hurtubise que nous pouvons aujourd’hui se rappeler de son enfance et s’imaginer sa vie.  

  1. Helen Lanthier, “Monklands Then, Villa Maria Now.” Congrégation of Notre Dame, p. 38–40. 
    “Annales de Villa Maria,” Archives de la Congrégation de Notre Dame.  ↩︎

Une galerie anachronique?

09 Juil 24
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Par Julie Jacques

Une galerie de style Beaux-Arts sur une maison datant de 1739 peut sembler bizarre à première vue. À la Maison Hurtubise, cette galerie n’est pas un anachronisme mais plutôt un indice. Son histoire peut nous aider à mieux comprendre la famille qui a habité cette ancienne maison pendant six générations.  

La galerie ne date pas de la construction de la maison. Quand cette dernière est construite, il n’avait que des escaliers. L’absence de la galerie offrait un accès facile au sous-sol, qui était probablement utilisé pour stocker les récoltes pendant l’hiver. La porte d’accès au sous-sol en façade de la maison existe encore aujourd’hui, en-dessous de la galerie.  

Une peinture effectuer par P. Roy Wilson, architecte et artiste, qui imagine la maison sans sa galerie ni son extension de toit. Il est aussi possible de constater la porte qui mène au sous-sol dans la façade de la maison.

Comme on le sait, aucune maison historique est sans rénovation. Chaque génération d’Hurtubise a laissé sa propre trace sur la maison et le terrain qui leur appartenait. Pendant des restaurations fait par l’Héritage Canadien du Québec (HCQ), cinq couches distinctes de plancher ont été retrouvé. La maison n’a pas toujours eu une galerie, et nous ne savons pas exactement quand la galerie a été rajoutée. Ce serait entre la première et quatrième génération des Hurtubise, soit entre 1739 et 1878, en complément des travaux de prolongement du toit, qui couvre et protège désormais la galerie du soleil et de la neige. 

Cependant, l’ancien style de la galerie nous permet d’arriver à une approximation plus exacte. Ce style, vu dans des photos prises au début du 20e siècle, semble influencée par le style victorien. L’ancien style de la galerie, vu dans des photos prises au début du 20e siècle, serait peut-être influencée par le style victorien. La galerie, particulièrement les colonnes, porte des ressemblances a d’autre maison de style victorien et renaissance gothique situé autour de l’Amérique du Nord.1 Tout ça dit, la galerie est très simple comparé à d’autre qui sont réellement de style victorien ; la Maison Hurtubise reste une maison de ferme canadienne-française. 

Quand même, ceci nous permet de deviner que la galerie, au moins cette itération quasi-victorienne, aurait peut-être été construite pendant l’époque victorienne entre 1838 et 1870. (L’époque victorienne s’étend jusqu’en 1901 mais l’annexe en brique de la maison aurait été construite dans les années 1870. La construction de la galerie est probablement antérieur à celle de l’annexe.) 

Bien que nous ne puissions savoir exactement pourquoi la galerie aurait été rajoutée après la construction initiale de la maison, il est facile d’imaginer la famille Hurtubise profitant des précieuses journées d’été, tant attendu après un long hiver. Ils auraient été protégés du soleil par cette extension au toit, pendant qu’ils divertissaient des invités ou pendant qu’ils finissaient des tâches domestiques—je pense à ma grand-mère qui me dit que sa grand-mère faisait souvent de la couture assise dehors pendant l’été.  

 

Une photo prise par Dr. Léopold Hurtubise ou nous voyons son frère, Flavien, et une membre de la famille, Suzette, en devant de la galerie.
Une photo, prise par Dr. Léopold Hurtubise, de la Maison Hurtubise avant les rénovations datant de 1911 qui ont changé le style de la galerie.
Photo et description provenante du livre « Porches of North America » qui démontre une maison avec un style de poteau similaire à l’ancienne galerie de la Maison Hurtubise. Celle-ci est dites « gothique, » qui était une caractéristique de l’architecture victorienne d’après ce livre.

Dr. Leopold Hurtubise, le dernier Hurtubise ayant habité la maison, était le responsable pour la galerie style Beaux-Arts, datant de 1911. De cela, ainsi que des photos qu’il a prises avec son appareil photo pendant ces études, on peut deviner qu’il était un homme qui appréciait l’art. En tant que médecin et photographe amateur, nous voyons dans sa personnalité un mariage d’art et de science. Ses photos, démontrent une appréciation tant pour la galerie que pour l’extérieur et la nature qui entourait la Maison Hurtubise. 

N’hésitez pas à venir voir l’évolution de la galerie dans le cadre de notre exposition temporaire sur les photos du Docteur Hurtubise. Inclus dans la visite de la Maison Hurtubise https://hcq-chq.org/the-hurtubise-house/.

La galerie de style Beaux-Arts après les restorations fait par l’Héritage canadien du Québec en 2005 et en 2012.

  1.  Thomas Durant Visser. “Victorian Porch Styles,” Porches of North America. University Press of New England, 2012.  ↩︎

Le mythe du melon montréalais

19 Juin 24
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Écrit par Julie Jacques

Source: Archives de la Ville de Montréal. La photo démontre un déjeuner au Belvedere du Mont Royal, en 1919, avec Son Altesse Royale le Prince de Galles. On peut constater que du melon en tranche a été servi aux invités. . . Peut-être le fameux melon de Montréal?
Source: https://www.montrealbicycleclub.com/blue-bonnets.html
L’hippodrome « Blue Bonnet » de Montréal, qui aurait était construit près de l’actuel station de train Montréal-Ouest en 1872 et, après qu’il aurait été coupé en deux par une nouvelle voie ferrée en 1886, a été reconstruit sur le boulevard Décarie en 1907.
  1. Daphné Cameron, « Le mystère du melon de Montréal enfin résolu? » La Presse, 8 juin 2024.
    Tori Marlan, « This Melon Used to Sell for $24 a Slice. Should it Make a Comeback? » Buzzfeed News, 3 janvier 2016. ↩︎
  2. Daphné Cameron, « Le mystère du melon de Montréal enfin résolu? » La Presse, 8 juin 2024.
    Fabien Deglise, “Le melon de montréal ne fait plus le poids,” Le Devoir, 11 octobre 2006.
    Sophie Lachapelle, “Un melon mythique!” L’actualité.com, 22 avril 2013.
    Clémence Ménard, “Vers un possible retour du melon de Montréal?” Ville en vert, 1 septembre 2021. ↩︎
  3. Tori Marlan, « This Melon Used to Sell for $24 a Slice. Should it Make a Comeback? » Buzzfeed News, 3 janvier 2016. ↩︎
  4. Tori Marlan, « This Melon Used to Sell for $24 a Slice. Should it Make a Comeback? » Buzzfeed News, 3 janvier 2016. ↩︎
  5. Tori Marlan, « This Melon Used to Sell for $24 a Slice. Should it Make a Comeback? » Buzzfeed News, 3 January 2016. 
    « L’histoire du melon de montréal, » Quelle histoire!, accédé le 17 juin 2024.  ↩︎
  6. Alan M. Stewart et Léon Robichaud. « Étude patrimoniale de la maison des Hurtubise : Rapport présenté au Ministère de la Culture et des Communications et à l’Institut d’histoire de l’Amérique française, » mai 2001.  ↩︎
  7. Daphné Cameron, « Le mystère du melon de Montréal enfin résolu? » La Presse, 8 juin 2024. 
    Clémence Ménard, « Vers un possible retour du melon de Montréal? »  Ville en vert, 1 septembre 2021. ↩︎
  8. Daphné Cameron, « Le mystère du melon de Montréal enfin résolu? »  La Presse, 8 juin 2024. ↩︎
  9. « Le projet ‘agriculturel’ de la maison Hurtubise. »  hcq-chq.org
    https://hcq-chq.org/le-projet-agriculturel-de-la-maison-hurtubise/ ↩︎

Réservation en ligne | Maison Hurtubise

18 Juil 23
admin
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Vous souhaitez visiter la Maison Hurtubise?

Facilitez le processus en réservant directement en ligne (ci-dessous)! N’oubliez pas de toujours attendre notre confirmation avant de vous présenter pour votre visite guidée.

Si vous préférez les réservations par courriel, vous pouvez toujours procéder de cette façon en écrivant à coord@hcq-chq.org

Informations générales

Quand? Du 25 juin au 21 août 2024 (mardis, mercredis et jeudis)

Où? Maison Hurtubise – 563 Chemin de la Côte-Saint-Antoine, Westmount, QC H3Y 2K5

Stationnement? Facilement trouvable dans les rues avoisinantes à la Maison Hurtubise (ex. Avenue Victoria ou rue Prince-Albert)

Transport publique? Les stations Vendôme et Villa-Maria se trouvent à 15 minutes de marche et le 124 Victoria Nord passe non loin de la maison

Prix?

À payer sur place en argent comptant ou par Interac

  • 10$ | Adulte 18+
  • 5$ | Jeune 17 ans et moins

Accessibilité?

  • Accessibilité des lieux: *LIMITÉE* L’ensemble de la visite se déroule au rez-de-chaussée. Une série de marches ou une rampe à l’arrière permet de rentrer dans la maison. Veuillez noter que la rampe est trop étroite pour accueillir les chaises roulantes. De plus, la maison étant très ancienne, la seule salle de bain se situe à l’étage.
  • Accessibilité de l’exposition: *BONNE* La visite combine plusieurs supports de médiation. De nombreux objets peuvent être touchés. Des chaises sont également offertes en tout temps durant la visite. Les groupes sont petits (10-15 personnes maximum).

Journées lieux patrimoniaux – Fiducie nationale du Canada

26 Juin 23
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Du 8 au 24 juillet se déroule Journées lieux patrimoniaux un événement créé par la Fiducie nationale du Canada! Le but est de découvrir et de célébrer le patrimoine canadien.

Venez nous visiter en réservant votre place à coord@hcq-chq.org

Exposition: En photo… Être montréalais à la Belle-Époque

26 Juin 23
admin
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Durant la saison estivale, offrez-vous un voyage dans le temps tout en images

L’exposition « En photo… Être montréalais à la Belle-Époque » présente des photographies inédites prises par le Dr Leopold Hurtubise (1880-1955) au début du XXe siècle, soit de 1901 à 1908. Près d’une vingtaine d’images captées par l’appareil photo à soufflet Premo du photographe sont exposées à la Maison Hurtubise, résidence ancestrale construite en 1739, où vécurent six générations de la famille de Léopold Hurtubise, dernier occupant de cette bâtisse reconnue comme lieu patrimonial en 2004.

Les photos exposées ont été sélectionnées parmi les quelques 300 négatifs sur plaques de verre datant du début du XXe siècle, témoignant de la vie urbaine montréalaise de cette époque. L’exposition permet également une visite de la Maison Hurtubise ainsi que de la grange calechière attenante à la propriété entourée de vastes jardins. 

Bien plus qu’une simple exposition photographique, cette initiative de l’Héritage canadien du Québec (HCQ) fait la promotion d’une vision historique sur le long terme. L’HCQ s’est lancé dans l’immense travail d’archivage de cette riche collection photographique documentant l’histoire sociale de Montréal.

L’équipe de la Maison Hurtubise s’est également penchée sur l’aspect visuel de l’exposition et a travaillé fort afin d’adapter les photographies à nos visiteurs avec limitations visuelles. Nous sommes donc fiers d’annoncer l’accessibilité de notre exposition! Ne laissez pas une déficience visuelle vous empêcher de visiter la Maison Hurtubise et demandez simplement l’audioguide!

L’HCQ convie le grand public à vivre La Belle-Époque en photos à travers le regard de Leopold Hurtubise, les mardis, mercredi et jeudis, du 20 juin au 10 août 2023, au 561 chemin de la Côte-Saint-Antoine, à Westmount. Veuillez réserver les billets à coord@hcq-chq.org.

Soirée Capture ton patrimoine 2023

31 Mai 23
admin
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Félicitations aux lauréats.tes du prix Capture ton patrimoine pour l’édition de 2023!

La Maison Hurtubise a eu le plaisir d’accueillir l’équipe d’Action-Patrimoine pour célébrer les finalistes d’un concours de photographie mettant en valeur le patrimoine du Québec. Le concours permet aux jeunes du 3ème cycle du primaire et du secondaire d’explorer le patrimoine de leur région par l’art de la photographie. Les jeunes sont venues accompagnées de leurs proches et de leurs professeurs mentors : la fierté était au rendez-vous!

Un bravo spécial à Gaïa Viénot, la gagnante du prix de distinction, qui a su charmer le jury avec une magnifique photographie d’un menuisier en train de travailler du bois! Sa photographie représente avec brio un aspect du patrimoine immatériel québécois. Une caméra Canon EOS Rebel T7 a été remise à Gaïa!

Pour avoir un meilleur aperçu des photographies, n’hésitez pas à aller sur le site Internet d’Action-Patrimoine!

La Maison Hurtubise au Festival d’Histoire de Montréal!

25 Avr 23
admin
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Affiche de promotion: Festival d’Histoire de Montréal, 3ème édition, du 12 au 14 mai 2023.

Un mot sur le Festival d’Histoire de Montréal…

Montréal a toute une histoire : vivante, intense et multiculturelle ! Venez la découvrir ou la redécouvrir dans ses 14 musées d’histoire, d’archéologie et d’ethnologie, accessibles à tous et à toutes. Leurs collections et leurs archives regroupent plus 2,3 millions d’objets et témoignent de l’évolution du territoire montréalais de la préhistoire à aujourd’hui. Chaque année, ils vous présentent avec passion et précision plus de 30 expositions et événements, ainsi que des visites régulières et de nombreuses activités en ligne. Quatorze musées et autant de façons de raconter la ville et son passé… et de nous la faire aimer encore plus fort.

➡️ Pour en savoir plus veuillez consulter le site du Festival d’Histoire de Montréal

Affiche «Voir l’histoire».

La proposition de la Maison Hurtubise

Vous êtes-vous déjà demandé(e) à quoi pouvait ressembler une dissection faite il y a plus d’un siècle? Avez-vous déjà essayé de vous imaginer la manière dont le décès de la reine Victoria a été honoré à Montréal?

De retour pour un deuxième été, l’exposition de photographies datant du début du siècle dernier est en vedette pour le Festival d’Histoire de Montréal! Venez découvrir des scènes immortalisées par le dernier occupant de la Maison Hurtubise, Léopold Hurtubise. Fascination et émerveillement au rendez-vous!

Nouveauté! Ne laissez pas un handicap visuel freiner votre visite: l’exposition de photographies a connu des ajustements pour permettre son adaptation à un public déficient visuel. N’hésitez-pas à venir et demander notre guide adapté vous offrant une expérience auditive unique en son genre!

Informations pratiques

Vous voulez maintenant venir visiter la Maison Hurtubise en l’occasion du Festival? Voici quelques informations pratiques…

🗓️ Quand? 12, 13 et 14 mai 2023

💲Tarifs:

  • 5$/personne (14 ans et plus)
  • Gratuit pour les 13 ans et moins
  • À noter: veuillez prévoir le montant exact en liquide

IMPORTANT! Avant de venir visiter, soyez sûr de réserver votre place à l’adresse courriel suivante: coord@hcq-chq.org

3 étapes faciles:

  1. Choisissez le jour de votre choix: 12, 13 ou 14 mai 2023
  2. Choisissez votre plage horaire préférée: AM (10:00-12h00) ou PM (13h30-15h30)
  3. Mentionnez, au besoin, si vous désirez le guide adapté

Bonne visite!

Noël à la Maison Hurtubise

19 Déc 22
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Écrit par Delia Oltean

Et voilà, il est fini… Il est magiquement parfait ! Il faut, en revanche, se reculer de quelques pas pour bien voir toutes les couleurs scintiller dans le noir… Les globes colorés reflètent les lumières et envoient des faisceaux rouges et verts un peu partout, c’est magnifique. Quand on s’approche, ce sont les petits détails de chaque boule de Noël qui sont révélés. Oui, cette année, il est bien joli notre sapin de Noël !

Soudainement, une pensée fait son chemin dans notre esprit : quelle est l’histoire de cet arbre bien aimé ?

Il faut remonter aussi loin que le Moyen Âge pour voir apparaître ces fameux arbres de Noël. La seule différence c’est qu’alors ils ne se trouvaient pas dans nos maisons, mais bien dans des théâtres (Lebel, 1996, p.24) ! Il faut attendre jusqu’au XVIe siècle pour voir les premiers sapins ornés en Alsace et à Strasbourg. Quels étaient les ornements ? Des pommes, des friandises, des bretzels et des roses en papier en tant que symbole de la Vierge Marie. Les cadeaux pour les enfants étaient également suspendus parmi les branches (Marsh, 2015).

Bien que la tradition du sapin ait ses origines en France, il semble que la pratique n’ait pas vraiment été poursuivie par les colons de la Nouvelle-France. Il faudra attendre la femme d’un général allemand pour qu’en 1781, à Sorel, Friederike Charlotte Louise von Riedesel, décide d’illuminer un sapin pour la veille de Noël (Lebel, 1996, p.24).

Quant aux fameuses boules de Noël, elles apparaissent en Allemagne durant les années 1830 et ne trouvent pas tout de suite leur place sur les branches du sapin, mais sont plutôt accrochées aux fenêtres. La fonction des boules est la suivante : détecter les mauvais esprits qui souhaitent gâcher la fête (Lebel, 1996, p.25). En effet, si l’on voit son propre reflet, c’est que nous sommes un véritable humain pouvant recevoir nos cadeaux. Sans reflet toutefois, il faut faire attention !

La pratique de monter et d’orner son sapin de Noël gagne en popularité durant l’époque victorienne, en 1848, après qu’une illustration représente la famille royale en train de décorer leur arbre de Noël. Même si la reine Victoria et son époux, le Prince Albert, ont contribué à la popularité du sapin, il est nécessaire de mentionner que, contrairement à la croyance populaire, la tradition avait déjà débuté par la reine Charlotte au tournant du XIXe siècle (Marsh, 2015).

En avançant dans le XIXe siècle, des inventions comme celle des ampoules électriques viennent également contribuer à la magie de Noël : la production manufacturée de guirlandes débute autour de 1890. Fait intéressant : le premier sapin éclairé par de petites ampoules électriques au Québec se trouve à Westmount en 1896 (Lebel, 1996, p.26) !

Cette année, c’est au tour de la Maison Hurtubise de se joindre à la tradition de l’illumination du sapin de Noël. Durant la période des Fêtes, n’hésitez pas à passer tout près de la maison pour observer, à votre tour, cet arbre à l’histoire fascinante !

Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes.


Bibliographie :

Lebel, J.-M. (1996). Mon beau sapin : coutumes et décorations de l’arbre de Noël. Cap-aux-Diamants (47), 24–27. https://id.erudit.org/iderudit/8234ac

Marsh, J. (2015). Christmas in Canada. In The Canadian Encyclopedia. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/christmas-in-canada

Entrer dans un nouveau siècle

25 Août 22
admin
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Écrit par Delia Oltean –

Les toutes premières voitures à moteur remplaçant les chevaux, les gramophones servant à diffuser de la musique, les appareils photo… Toutes ces inventions datant de la fin du XIXe au début du XXe siècle ont été découvertes petit à petit par la dernière génération des Hurtubise. Dans ce début de siècle riche en changements de toutes sortes, l’augmentation du niveau d’éducation de la famille a contribué à assouvir la soif de connaissance des derniers ayant vécu dans la maison. L’accès à l’art a stimulé les passions différentes de la famille jusqu’à ce qu’ils laissent derrière eux, encore aujourd’hui, des traces de cet intérêt. 

Deux noms ressortent lorsqu’on retourne au début du siècle dernier : Melvina et Léopold Hurtubise. La profession d’infirmière de Melvina ne l’a pas empêchée d’améliorer son talent pour le dessin. Encore conservés dans la maison, quelques dessins de sa main sont exposés et visibles au cours d’une visite guidée. Quant à Léopold, il s’est davantage intéressé aux technologies et aux grandes modes artistiques plutôt qu’à l’application d’un art en particulier. 

Lorsque Léopold a acquis la maison en 1911, il en a profité pour ajouter « des symboles du confort moderne à l’intérieur, soit l’eau courante et l’électricité. » (Stewart et Robichaud, 2001, p.52) La maison Hurtubise a donc été rénovée afin de permettre un confort supplémentaire que leur permettaient les technologies de leur époque. Loin de simplement moderniser l’intérieur, Léopold a également modifié l’aspect extérieur en entreprenant des rénovations. Il souhaitait « briser l’apparence unie adoptée pendant les années 1870. » (Stewart et Robichaud, 2001, p.52) Pour arriver à ce résultat, le crépi de pierres des champs a été enlevé, le revêtement de l’annexe a différé de celui de la maison et quelques fenêtres ont été ajoutées. 

À la suite des rénovations de la Maison Hurtubise en 1911, le changement majeur reste, malgré toutes les modifications, la galerie de style Beaux-Arts à l’avant de la maison. Très prisée aux États-Unis, l’architecture Beaux-Arts est populaire entre 1880 et 1930 et est reconnaissable par son allure massive aux nombreuses arches et colonnes décoratives (Jackson, 2021, para. 7). Ce type d’architecture est beaucoup plus utilisé pour de grands bâtiments publics (un exemple : la gare de Grand Central Terminal à New-York), bien qu’il soit possible de voir des maisons privées appartenant à l’élite à Newport au Rhode Island (Jackson, 2021, para. 3). La galerie de la Maison Hurtubise est, tout d’abord, agrandie pour couvrir toute la longueur de la façade. La galerie tourne le coin de la maison afin de permettre l’ajout d’un escalier longeant le mur. Probablement que l’inspiration de Léopold pour les Beaux-Arts se fait au courant de ses voyages (il faut également noter que Melvina a habité pendant quelque temps à New-York). La galerie est alors à l’image de l’architecture tendance de l’époque !

Références :