Catégorie : Nouvelles

La Maison Hurtubise au Festival d’Histoire de Montréal!

25 Avr 23
admin
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Affiche de promotion: Festival d’Histoire de Montréal, 3ème édition, du 12 au 14 mai 2023.

Un mot sur le Festival d’Histoire de Montréal…

Montréal a toute une histoire : vivante, intense et multiculturelle ! Venez la découvrir ou la redécouvrir dans ses 14 musées d’histoire, d’archéologie et d’ethnologie, accessibles à tous et à toutes. Leurs collections et leurs archives regroupent plus 2,3 millions d’objets et témoignent de l’évolution du territoire montréalais de la préhistoire à aujourd’hui. Chaque année, ils vous présentent avec passion et précision plus de 30 expositions et événements, ainsi que des visites régulières et de nombreuses activités en ligne. Quatorze musées et autant de façons de raconter la ville et son passé… et de nous la faire aimer encore plus fort.

➡️ Pour en savoir plus veuillez consulter le site du Festival d’Histoire de Montréal

Affiche «Voir l’histoire».

La proposition de la Maison Hurtubise

Vous êtes-vous déjà demandé(e) à quoi pouvait ressembler une dissection faite il y a plus d’un siècle? Avez-vous déjà essayé de vous imaginer la manière dont le décès de la reine Victoria a été honoré à Montréal?

De retour pour un deuxième été, l’exposition de photographies datant du début du siècle dernier est en vedette pour le Festival d’Histoire de Montréal! Venez découvrir des scènes immortalisées par le dernier occupant de la Maison Hurtubise, Léopold Hurtubise. Fascination et émerveillement au rendez-vous!

Nouveauté! Ne laissez pas un handicap visuel freiner votre visite: l’exposition de photographies a connu des ajustements pour permettre son adaptation à un public déficient visuel. N’hésitez-pas à venir et demander notre guide adapté vous offrant une expérience auditive unique en son genre!

Informations pratiques

Vous voulez maintenant venir visiter la Maison Hurtubise en l’occasion du Festival? Voici quelques informations pratiques…

🗓️ Quand? 12, 13 et 14 mai 2023

💲Tarifs:

  • 5$/personne (14 ans et plus)
  • Gratuit pour les 13 ans et moins
  • À noter: veuillez prévoir le montant exact en liquide

IMPORTANT! Avant de venir visiter, soyez sûr de réserver votre place à l’adresse courriel suivante: coord@hcq-chq.org

3 étapes faciles:

  1. Choisissez le jour de votre choix: 12, 13 ou 14 mai 2023
  2. Choisissez votre plage horaire préférée: AM (10:00-12h00) ou PM (13h30-15h30)
  3. Mentionnez, au besoin, si vous désirez le guide adapté

Bonne visite!

Noël à la Maison Hurtubise

19 Déc 22
admin
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Écrit par Delia Oltean

Et voilà, il est fini… Il est magiquement parfait ! Il faut, en revanche, se reculer de quelques pas pour bien voir toutes les couleurs scintiller dans le noir… Les globes colorés reflètent les lumières et envoient des faisceaux rouges et verts un peu partout, c’est magnifique. Quand on s’approche, ce sont les petits détails de chaque boule de Noël qui sont révélés. Oui, cette année, il est bien joli notre sapin de Noël !

Soudainement, une pensée fait son chemin dans notre esprit : quelle est l’histoire de cet arbre bien aimé ?

Il faut remonter aussi loin que le Moyen Âge pour voir apparaître ces fameux arbres de Noël. La seule différence c’est qu’alors ils ne se trouvaient pas dans nos maisons, mais bien dans des théâtres (Lebel, 1996, p.24) ! Il faut attendre jusqu’au XVIe siècle pour voir les premiers sapins ornés en Alsace et à Strasbourg. Quels étaient les ornements ? Des pommes, des friandises, des bretzels et des roses en papier en tant que symbole de la Vierge Marie. Les cadeaux pour les enfants étaient également suspendus parmi les branches (Marsh, 2015).

Bien que la tradition du sapin ait ses origines en France, il semble que la pratique n’ait pas vraiment été poursuivie par les colons de la Nouvelle-France. Il faudra attendre la femme d’un général allemand pour qu’en 1781, à Sorel, Friederike Charlotte Louise von Riedesel, décide d’illuminer un sapin pour la veille de Noël (Lebel, 1996, p.24).

Quant aux fameuses boules de Noël, elles apparaissent en Allemagne durant les années 1830 et ne trouvent pas tout de suite leur place sur les branches du sapin, mais sont plutôt accrochées aux fenêtres. La fonction des boules est la suivante : détecter les mauvais esprits qui souhaitent gâcher la fête (Lebel, 1996, p.25). En effet, si l’on voit son propre reflet, c’est que nous sommes un véritable humain pouvant recevoir nos cadeaux. Sans reflet toutefois, il faut faire attention !

La pratique de monter et d’orner son sapin de Noël gagne en popularité durant l’époque victorienne, en 1848, après qu’une illustration représente la famille royale en train de décorer leur arbre de Noël. Même si la reine Victoria et son époux, le Prince Albert, ont contribué à la popularité du sapin, il est nécessaire de mentionner que, contrairement à la croyance populaire, la tradition avait déjà débuté par la reine Charlotte au tournant du XIXe siècle (Marsh, 2015).

En avançant dans le XIXe siècle, des inventions comme celle des ampoules électriques viennent également contribuer à la magie de Noël : la production manufacturée de guirlandes débute autour de 1890. Fait intéressant : le premier sapin éclairé par de petites ampoules électriques au Québec se trouve à Westmount en 1896 (Lebel, 1996, p.26) !

Cette année, c’est au tour de la Maison Hurtubise de se joindre à la tradition de l’illumination du sapin de Noël. Durant la période des Fêtes, n’hésitez pas à passer tout près de la maison pour observer, à votre tour, cet arbre à l’histoire fascinante !

Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes.


Bibliographie :

Lebel, J.-M. (1996). Mon beau sapin : coutumes et décorations de l’arbre de Noël. Cap-aux-Diamants (47), 24–27. https://id.erudit.org/iderudit/8234ac

Marsh, J. (2015). Christmas in Canada. In The Canadian Encyclopedia. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/christmas-in-canada

Entrer dans un nouveau siècle

25 Août 22
admin
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Écrit par Delia Oltean –

Les toutes premières voitures à moteur remplaçant les chevaux, les gramophones servant à diffuser de la musique, les appareils photo… Toutes ces inventions datant de la fin du XIXe au début du XXe siècle ont été découvertes petit à petit par la dernière génération des Hurtubise. Dans ce début de siècle riche en changements de toutes sortes, l’augmentation du niveau d’éducation de la famille a contribué à assouvir la soif de connaissance des derniers ayant vécu dans la maison. L’accès à l’art a stimulé les passions différentes de la famille jusqu’à ce qu’ils laissent derrière eux, encore aujourd’hui, des traces de cet intérêt. 

Deux noms ressortent lorsqu’on retourne au début du siècle dernier : Melvina et Léopold Hurtubise. La profession d’infirmière de Melvina ne l’a pas empêchée d’améliorer son talent pour le dessin. Encore conservés dans la maison, quelques dessins de sa main sont exposés et visibles au cours d’une visite guidée. Quant à Léopold, il s’est davantage intéressé aux technologies et aux grandes modes artistiques plutôt qu’à l’application d’un art en particulier. 

Lorsque Léopold a acquis la maison en 1911, il en a profité pour ajouter « des symboles du confort moderne à l’intérieur, soit l’eau courante et l’électricité. » (Stewart et Robichaud, 2001, p.52) La maison Hurtubise a donc été rénovée afin de permettre un confort supplémentaire que leur permettaient les technologies de leur époque. Loin de simplement moderniser l’intérieur, Léopold a également modifié l’aspect extérieur en entreprenant des rénovations. Il souhaitait « briser l’apparence unie adoptée pendant les années 1870. » (Stewart et Robichaud, 2001, p.52) Pour arriver à ce résultat, le crépi de pierres des champs a été enlevé, le revêtement de l’annexe a différé de celui de la maison et quelques fenêtres ont été ajoutées. 

À la suite des rénovations de la Maison Hurtubise en 1911, le changement majeur reste, malgré toutes les modifications, la galerie de style Beaux-Arts à l’avant de la maison. Très prisée aux États-Unis, l’architecture Beaux-Arts est populaire entre 1880 et 1930 et est reconnaissable par son allure massive aux nombreuses arches et colonnes décoratives (Jackson, 2021, para. 7). Ce type d’architecture est beaucoup plus utilisé pour de grands bâtiments publics (un exemple : la gare de Grand Central Terminal à New-York), bien qu’il soit possible de voir des maisons privées appartenant à l’élite à Newport au Rhode Island (Jackson, 2021, para. 3). La galerie de la Maison Hurtubise est, tout d’abord, agrandie pour couvrir toute la longueur de la façade. La galerie tourne le coin de la maison afin de permettre l’ajout d’un escalier longeant le mur. Probablement que l’inspiration de Léopold pour les Beaux-Arts se fait au courant de ses voyages (il faut également noter que Melvina a habité pendant quelque temps à New-York). La galerie est alors à l’image de l’architecture tendance de l’époque !

Références :

L’histoire de plusieurs puits

22 Août 22
admin
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Écrit par Delia Oltean –

Se promener sur le terrain de la Maison Hurtubise, c’est marcher sur des années d’histoires et sur une terre qui a vu passer de nombreuses générations. Il n’est pas surprenant, compte tenu de l’âge de la Maison Hurtubise, d’apprendre que sous quelques couches de terre se trouvent des artéfacts ou des fragments d’objets oubliés et ensevelis au fil du temps. Déjà, il est possible de remarquer quelques pierres sortir de la pelouse en se promenant non loin de la remise à calèches. Penchons-nous sur la signification de ces quelques pierres qu’il est possible de facilement manquer… 

Il est nécessaire de se transporter en 1839 alors que la propriété terrienne de la famille Hurtubise change radicalement. La terre, depuis l’acquisition de Louis Hurtubise en 1699, n’a jamais connu de division et pourtant, les deux frères Antoine-Isaïe et Benjamin-Dominique décident d’en faire autrement en partageant les terres agricoles en deux. 

Sur un plan de H.S Sitwell, un cartographe prolifique de la moitié du XIXe siècle, il est possible de voir qu’au sud-ouest de la maison se trouve un puits (c’est celui qu’il est possible de remarquer par les pierres aujourd’hui). Il semble qu’il ait été condamné quelque temps plus tard et que la famille l’ait remplacé par un autre, tout près de la maison. « Ce second puits avait un couvercle de ciment et une pompe en fer forgé » (Stewart et Robichaud, 2001, p.57).

L’histoire des puits ne s’arrête pourtant pas là puisqu’il y a des traces qui laissent suggérer un troisième puits : du côté est de la propriété, il semble y avoir existé un puits entouré d’une clôture en planches (Stewart et Robichaud, 2001, p.57). Le deuxième et le troisième puits ne sont plus visibles aujourd’hui et, malgré quelques estimations découlant d’une fouille archéologique menée en 2011, l’emplacement exact de ces deux autres puits reste un mystère (Archéotec inc., 2012, p.73).

Références :

  • Steward, A. et Robichaud, L. (2001). Étude patrimoniale de la maison des Hurtubise. Institut d’histoire de l’Amérique française. 
  • Archéotec inc. (2012). Inventaire et supervision archéologiques. Ville de Montréal et ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 

Une simple adresse ?

18 Août 22
admin
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Écrit par Delia Oltean –

Le numéro du 563 chemin de la Côte-Saint-Antoine représente l’adresse actuelle de la Maison Hurtubise. Intéressante à visiter, qui aurait cru qu’une histoire tout aussi intéressante pouvait aussi se cacher dans son adresse civile ? 

Peinture de P. Roy Wilson, architecte

S’attarder à « chemin de la Côte-Saint-Antoine » permet de découvrir que le nom a changé quelques fois depuis les années 1680. Tout d’abord sans nom, il a fallu attendre jusqu’en 1730 pour que la première version du nom apparaisse : « grand chemin de la haute folie ». S’ensuit la deuxième version de son appellation en 1760 : « grand chemin de la haute côte ». 

Pourquoi « haute folie » ? La raison, bien qu’elle puisse sembler énigmatique en premier lieu, est réellement simple. Le mot « haut » est choisi compte tenu de l’élévation du chemin sur le Mont-Royal. Quant au mot « folie », il faut bien savoir que le territoire, jusqu’au tout début des années 1700, était parcouru par diverses populations autochtones et que le danger que représentait le voyage entre Ville-Marie (actuel Vieux Port de Montréal) et cette région aboutissait quelquefois en escarmouches avec des autochtones. Le chemin était si dangereux qu’il relevait de la folie de se rendre dans ce coin de l’Île-de-Montréal. Selon deux historiens, Stewart et Robichaud : « la maison aurait acquis le surnom de “la haute folie”, car elle était située trop loin de Ville-Marie pour être intégrée au réseau de défense local. » (Stewart et Robichaud, 2001, p.9). 

La date exacte où le nom « chemin de la Côte-Saint-Antoine » a été choisi reste inconnue. Par ailleurs, il est probable qu’un chemin se soit ouvert au XIXe siècle afin de communiquer avec le village en développement de Saint-Henri-des-Tanneries (lieu où se produisait beaucoup de cuir). 

C’est en 1879 que le village de Côte-Saint-Antoine est fondé (qui deviendra la Ville de Westmount). Le secteur, à part l’élargissement du chemin de la Côte-Saint-Antoine, reste le même après la fin du lotissement de la partie haute du terrain des Hurtubise. 

Il est fascinant de noter l’évolution de l’environnement de la Maison Hurtubise au fil des années. D’un milieu entièrement inoccupé à un secteur urbanisé, la maison s’inscrit encore aujourd’hui dans le paysage de la Ville de Westmount. 

Références :

  • Stewart, A. et Robichaud, L. (2001). Étude patrimoniale de la maison des Hurtubise. Institut d’histoire de l’Amérique française. 

Une division vers la Ville de Westmount

15 Août 22
admin
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Écrit par Delia Oltean –

La terre agricole de la famille Hurtubise, jusqu’en 1839, reste toujours intacte. Bien que la famille, au fil du temps, ait acquis d’autres terres ailleurs sur l’actuelle Île-de-Montréal, celle que Louis Hurtubise avait initialement achetée en 1699 ne change pas. C’est en 1839, soit 140 ans après l’acquisition du terrain par Louis, que le premier changement concernant la division de la terre se produit. 

À la manière des dernières générations d’Hurtubise, Antoine-Isaïe et Benjamin-Dominique prennent le relais de la ferme qu’ils vont cultiver ensemble. Les deux frères vont toutefois décider de déroger de la tradition et de se diviser la terre en deux portions qu’ils vont individuellement continuer à cultiver. C’est Antoine-Isaïe qui obtiendra la portion sur laquelle se trouve la Maison Hurtubise. La famille Hurtubise, par cette décision, marquera une longue suite d’autres actions du même type…

Marie-Claire Laurent, la première épouse d’Antoine-Isaïe meurt malheureusement en 1852 laissant son mari veuf. Ce dernier se remarie avec Adélaïde Hudon la même année. Sa nouvelle femme est la sœur d’Éphrem Hudon qui va devenir très proche de la famille et un acteur important du morcellement de la propriété. 

En 1846, Antoine-Isaïe vend une partie de sa terre à un libraire et éditeur anglais du nom de Hugh Ramsay pour la somme de 75 £. Cette vente va inspirer Antoine-Isaïe à vendre une autre partie de sa propriété à son beau-frère, Éphrem Hudon. Pas mal plus importante, la vente correspond à 27,4 arpents, soit la partie de la ferme qui correspond au bas du chemin de la Côte-Saint-Antoine. La vente est si importante que la famille Hurtubise n’a plus assez d’espace pour poursuivre son activité agricole. Cette vente améliore clairement la situation financière de la famille qui peut se permettre de se diriger vers des professions requérant davantage d’éducation.  

La grande partie de terre qu’Éphrem Hudon acquiert s’inscrit dans la modification du paysage rural de la côte Saint-Antoine en un nouveau quartier aux multiples résidences pour les Montréalais anglophones aisés. Lentement, c’est la création de la Ville de Westmount qui ne sera, soit dit en passant, qu’appelée comme telle à partir de 1895 (Ville de Westmount). 

Lorsque Antoine-Isaïe meurt en 1878, son fils Isaïe engage un arpenteur, un an plus tard, pour dresser un plan du lotissement de la partie de la ferme restante. Malgré cette démarche, Isaïe ne développera jamais son idée de vente : ce sera la génération suivante qui vendra le reste des lots entourant la Maison Hurtubise. 

Aujourd’hui, la Maison Hurtubise ainsi que son terrain ne sont qu’une toute petite partie de la terre acquise originellement par Louis Hurtubise. Lors d’un projet de création de jardins commémoratifs en 2017, une jardinière sur le côté de la maison représentait la différence de proportions entre la terre actuelle (une petite portion carrée surélevée du reste du bac) et la terre originale (l’ensemble du bac rectangulaire). 

Références : 

Deux curieuses ouvertures

11 Août 22
admin
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Écrit par Delia Oltean –

Le 4 août 1701 marque la date d’une entente entre les Autochtones et les Français nommée «la Grande Paix de Montréal». L’entente établie par les délégués des nations autochtones et Louis-Hector de Callière a signifié la fin de la guerre pour les Autochtones. Les Français, quant à eux, ont eu la responsabilité de régler les conflits entre les différentes nations.  

C’est dans ce contexte qu’en 1739, lorsque Jean Hurtubise a l’idée de se faire construire une maison — la fameuse maison dans laquelle six générations d’Hurtubise vont voir le jour — il fait appel à un maçon du nom de Jean Bertrand. Ensemble, les deux hommes établissent un contrat dans lequel apparaît un élément architectural un peu inusité et différent dont l’usage précis nous échappe encore de nos jours… 

Aujourd’hui, cachés par la galerie à l’avant de la maison, deux petites ouvertures existent pourtant encore dans la maçonnerie du sous-sol et il est même possible de les voir de l’intérieur de la maison par une visite de l’étage le plus profond. La taille réduite de ces ouvertures en a rendu perplexe plus d’un et a laissé place à toutes sortes de spéculations qui ont même créé une petite légende. En effet, plusieurs ont cru que ces deux trous avaient la fonction de meurtrières afin de permettre aux habitants de se défendre malgré que la «la Grande Paix de Montréal» fut signée en 1701! En fait, le nombre réduit de ces ouvertures ainsi que leur taille semble plutôt indiquer que la réelle fonction de cet élément architectural était de permettre la ventilation de l’espace au sous-sol (Stewart et Robichaud, 2001, p.44).

Un artéfact intéressant se situe le long du Grand chemin de la Haute-Folie (aujourd’hui le chemin Côte Saint-Antoine): une borne milliaire. Ces grandes pierres gravées servaient à indiquer les distances (les milles). On peut les considérer comme les ancêtres de nos panneaux de signalisation modernes! Cet artéfact est l’un des deux derniers sur l’Île de Montréal en plus d’être également le seul à être encore visible. Cet artéfact est situé à l’est du Parc King George. Pouvez-vous le trouver?

Références :

Pique-nique champêtre à la Ferme Hurtubise (Westmount)

10 Août 22
admin
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Un après-midi champêtre se tiendra mercredi prochain le 17 août pour clôturer la saison
estivale! Cet événement est pour tous, ceux qui n’ont pas encore eu la chance de voir notre
exposition ou ceux qui aimeraient venir la voir une autre fois !


Apportez votre pique-nique et venez dîner dans les jardins historiques de la Maison Hurtubise à
partir de 12h
. Des tables de 4-6 personnes seront disponibles et pourraient être partagées
entre petits groupes;


Après le dîner, à partir de 13h15, deux groupes d’une douzaine de personnes seront formés
pour une visite des lieux selon une alternance des groupes:


13h15 à 14h15 :

  • 1er groupe : Visite de l’intérieur de la maison avec une guide-interprète (durée : une heure).
  • 2e groupe : Explorer l’extérieur de la maison et la grange par vous-même avec votre
    téléphone via nos stations de Balado (durée : 45 minutes).

14h30 à 15h30:

  • 2e groupe : Visite de l’intérieur de la maison avec une guide-interprète (durée : une heure).
  • 1er groupe : Explorer l’extérieur de la maison et la grange par vous-même avec votre
    téléphone via nos stations de Balado (durée : 45 minutes).

Voici le tarif en vigueur :
Adultes (18+) | 10$
Adolescents (12-18 ans) | 6$
Enfants (6-12 ans) | 4$


Le nombre de participants étant limité à 30 personnes, les réservations sont obligatoires
via le courriel suivant : coord@hcq-chq.org; RSVP au plus tard mardi le 16 août 15h00.


L’accès libre est non autorisé. SVP, n’apportez pas de barbecue portable !


En cas de pluie, l’activité pourra être reportée au lendemain.


Venez fêter la clôture de la saison avec nous et n’hésitez pas à venir avec des enfants (il y aura
une petite activité de découverte pour eux) !

Quelques barils d’alcool

08 Août 22
admin

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Écrit par Delia Oltean –

Le bateau s’apprête tout juste à partir pour un long voyage… De la France jusqu’au Nouveau Monde, le trajet peut prendre jusqu’à quelques mois. À bord, en plus de l’équipage, se trouve une denrée essentielle, l’alcool. Des tonneaux de vin vont faire le même long voyage que l’équipage dans le but de satisfaire la soif des habitants de la Nouvelle-France. 

Dans la cave de la Maison Hurtubise ont été retrouvés quatre barils de vin et de porto ainsi qu’un support pour bouteilles de vin. Bien qu’il soit probablement impossible de savoir avec certitude l’usage que la famille en a fait ou même la provenance de tous ces articles relatifs à l’alcool, il n’empêche que la curiosité relative concernant la place de l’alcool dans la colonie de la Nouvelle-France est piquée. 

L’histoire remonte jusqu’à Samuel de Champlain… Déjà à cette époque, les Français avaient eu l’idée d’importer de la vigne européenne (Lafrance, 1992). Quelques tentatives pour faire du vin avaient déjà été tentées avec les vignes sauvages de Nouvelle-France, seulement le vin était noir et très amer le rendant complètement imbuvable. Les vignes importées ont aussi été un échec, puisque le vin restait toujours amer. Les colons ont dû se rendre à l’évidence : importer du vin de la France était la meilleure solution au problème de cet alcool imbuvable (Allaire, 2009). 

Si pour certains, la consommation du vin était fréquente à l’époque (Allaire, 2009), d’autres sont d’avis contraire (Ferland, 2004). Cette dualité s’explique dans les statistiques trouvées par les inventaires des commerçants de l’époque. Il semble même que « certaines années, les quantités d’alcool importées sont si importantes que ce type de marchandise constitue le premier revenu en taxes au port de Québec » (Ferland, 2004). Toutefois, l’importation du vin est comparable à un art tellement il faut calculer pour ne pas que le vin s’altère et s’imprègne d’amertume durant le transport. Malgré le débat, il semble qu’un autre alcool tel que la bière ait aussi été très populaire auprès de la population (Allaire, 2009). 

Avec de nombreuses attaques de corsaires dans le golfe du Saint-Laurent ainsi que la guerre de Sept Ans, l’alcool prend plus de temps à être acheminé auprès de la population. Il arrivait même parfois que les bateaux ne viennent jamais ! Les prix gonflent et la manière de résoudre ce problème est de se tourner vers une autre source d’alcool qui peut être produit directement en Nouvelle-France. Les pommiers poussent facilement sur les terres (d’ailleurs la famille Hurtubise s’est aussi déjà lancée dans la culture des pommes et possédait un pressoir) (Stewart, Robichaud, 2001, p.54), alors pourquoi ne pas faire du cidre (Ferland, 2004) ?

Lentement, la production de cidre et de bière va prendre le dessus en Nouvelle-France (bien que certains styles de vins comme le porto vont être importés plus facilement sous le régime anglais) (Lafrance, 1992). 

Références :

La brève histoire des poutres

04 Août 22
admin

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Écrit par Delia Oltean –

C’est par un vieil escalier étroit servant de passage vers le sous-sol que le visiteur est forcé de se pencher la tête afin d’éviter un plafond très bas composé de divers obstacles, faisant de sa visite au sous-sol une réelle expédition. Il faut dire que ce n’est pas en vain que le passage est difficile d’accès : une fois bien avancé dans le sous-sol, il est possible de remarquer trois immenses troncs d’arbres posés à l’horizontale tout le long du plafond. Le plus fascinant est de constater que ces trois arbres en bois de cèdre possèdent encore leur écorce depuis leur coupe vers 1534 ou 1535 !

À leur façon, ces grands troncs d’arbres ont su prendre racine dans la Maison Hurtubise grâce à leur fonction de poutres soutenant l’ensemble des étages supérieurs. C’est parce que les poutres sont lourdes qu’elles s’appuient sur ce qu’on nomme « murs de pierre de refend ». Ce type de murs est « situé à l’intérieur d’un bâtiment [et] les murs de façade porteurs à soutenir le poids de la charpente et des planchers, dont il réduit la portée, et qui permet souvent de stabiliser le bâtiment en participant au contreventement. » (Office québécois de la langue française, 2019) 

Au rez-de-chaussée, ce n’est pas de massifs troncs d’arbres qui permettent la stabilité et le soutien du reste de la maison puisqu’en dirigeant le regard vers le plafond, on remarque d’autres poutres, plus travaillées, moins massives et surtout plus esthétiques. Ces dernières sont faites de grands troncs de bois travaillés jusqu’à l’obtention d’une poutre en forme de prisme à base rectangulaire — cette technique se nomme « équarrissage ». Le bois est donc équarri et possède également un fini fin (lisse) produit par le sablage. 

Au deuxième étage de la Maison Hurtubise, les poutres équarries se présentent d’une façon similaire à celles du rez-de-chaussée, à la seule variante près qu’elles n’ont pas de fini fin (laissant par conséquent visibles les traces des outils ayant servi à leur fabrication). De grandes poutres sont posées à intervalle de 6 à 8 pieds de distance, alors que de plus petites se retrouvent entre elles. 

Au second étage, le long des murs avant et arrière, on peut aussi remarquer des pièces de bois placées en diagonale reliant les poutres du plancher du grenier aux murs de pierre de la maison — ce sont des étrésillons. Ces pièces de bois servent à transmettre le poids de la structure du grenier aux murs de pierre.

Dans le grenier, il y a une superbe structure en bois — poinçon, poutres et contrefiches — qui soutiennent le toit, ses chevrons, son pontage et ses bardeaux de cèdre. Certains chevrons sont dits volants, sans attache réelle à la structure portante, alors que d’autres sont reliés aux entraits donnant à cette structure une forme triangulée, laquelle forme la ferme maîtresse à la base des fermes de toit moderne.

Références: