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Le Montréal du XIXe siècle : Au fil des collections de L’Héritage canadien du Québec

27 Mar 23
admin

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Écrit par Danka Davidovic –

La vaste collection de photographies de l’HCQ vous transporte dans les rues non pavées (et parfois enneigées) du Montréal du XIXe siècle. Née pratiquement en même temps que la photographie, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la stéréoscopie fut popularisée pour produire des images 3D. Ce processus consistait en la prise de deux photos sous des angles légèrement différents dont la distance était équivalente à l’écart entre les yeux. Ces photos mises côte à côte étaient visionnées à travers un stéréoscope, recréant ainsi l’illusion d’une image en 3D (Vaillancourt, 2015).

La collection stéréoscopique de l’HCQ révèle une période d’intense activité économique dans ce qui est devenu le Vieux-Montréal. Malgré la croissance de la ville au-delà de la rue Saint-Antoine à ce stade, le Vieux-Montréal continue d’être un pôle important de la métropole à cette époque. Cette exposition permet d’explorer la ville rue par rue et quartier par quartier durant cette période. Visualisez le plus récent ajout à la rue Sainte-Catherine vers 1840-1850, alors qu’elle deviendra un artère commercial incontournable avec l’ouverture de grands magasins tels Morgan et Ogilvy durant la dernière décennie du XIXe siècle.

Rue Sainte-Catherine enneigée en mars 1869. Prise par James Inglis.

Voir la migration des institutions de la ville industrielle vieillissante dégradée par des zones insalubres, notamment autour du canal Lachine, vers 1860. La maison-mère des Sœurs-Grises sur la rue Dorchester (aujourd’hui désignée René-Lévesque), l’Hôtel-Dieu sur l’avenue des Pins et le Collège de Montréal rue Sherbrooke, témoignent de cet urbanisme modernisé marqué par l’étiolement du patrimoine bâti.

Collège de Montréal. Prise par James George Parks.

Contemplez la splendeur du Mille carré doré (Golden Square Mile), luxueux quartier résidentiel de riches hommes d’affaires autour de 1850. Certains d’entre eux se sont installés sur la rue Dorchester, tel Harrison Stephens, mais les familles fortunées favoriseront davantage le secteur adossé au Mont-Royal. On peut encore aujourd’hui admirer plusieurs de ces propriétés.

Maison du marchand James Linton. Photographe inconnu.

William Notman, James Inglis, James George Parks et bien d’autres offrent une perspective captivante de la ville dans cette exposition en ligne préparée par Yves Guillet. Cliquez ici pour télécharger le PDF en français.

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